Découvertes paradisiaques (mais surpeuplées) à Luang Prapang
Deuxième jour, la plus belle cascade de ma vie
Vous verrez que Luang Prapang ne m’a pas vraiment porté chance en ce deuxième jour… Tout d’abord, peu après avoir ingéré mon petit déjeuner, compris dans le prix de la chambre (œufs à la poêle et pain), je me suis sentie nauséeuse et, malgré avoir rendu le tout dans les 15 minutes, j’ai eu mal au cœur toute la journée. Ensuite, en sortant de la guesthouse, je me suis rendue compte que mes chaussures avaient disparu. Oui, tout bonnement disparu. Mes chaussures de marche, avec lesquelles j’ai parcouru un certain nombre de pays et dans lesquelles je pouvais marcher des heures durant. En Asie, on ne rentre pas dans la maison avec ses chaussures, on les laisse donc à la porte, sur des étagères. Quand j’ai vu une paire de chaussures quelque peu semblables aux miennes (mais de taille 41), j’ai compris que quelqu’un allait bientôt se trouver aussi malheureux que moi en comprenant qu’il ou elle avait pris mes chaussures au lieu des siennes. Mais ça n’a pas arrangé mes affaires, de savoir que nous serions deux malheureux. Je me retrouvai donc avec une paire de bensimon très légères, insuffisantes pour marcher longtemps, et une nausée persistante. Un début de journée chaotique en somme…
De plus, pour notre deuxième jour sur place, nous avons du nous résigner à faire appel à un minibus touristique pour nous rendre à la cascade Kuang Si, dont on nous a dit qu’elle était la plus belle de la région. En effet,le prix des scooters à louer à Luang Prapang s’est révélé être exhorbitant (plus de 15$ parfois pour un automatique) et les tuktuk nous demandaient un prix tout aussi exhorbitant pour nous y emmener. Nous avions de plus entendu quelques histoires de personnes s’étant fait déposer près de 3 km avant la cascade par un tuktuk pressé et avide de quelques billets de plus. Amères, car nous preferons toujours éviter les concentrations de touristes,nous avons pourtant réservé nos places dans un minibus pour aller voir la fameuse cascade.
Autant etre honnête, ça valait le coup d’œil,la cascade est effectivement magnifique. Il s’agit en fait d’une énorme cascade principale, dont l’eau se répand ensuite dans les environs en formant de petites cascades. L’ensemble du « complexe » est plein de charme, bien qu’il soit quelque peu gâché par les hordes de touristes présents.
Après avoir marché le long des cascades, nous avons passé plus d’une heure, allongées sur nos serviettes, à papoter en admirant le paysage.
Malheureusement, nous avons du repartir et, après avoir fait la rencontre de quelques ours dans le centre de protection adjacent à la cascade, nous avons retrouvé notre minibus de touristes.

Nous avons ensuite emménagé dans notre nouvelle auberge, Spicy Backpackers, le petit déjeuner avarié et le vol de mes chaussures m’ayant quelque peu refroidie. Ceci dit, nous avons encore une fois remarqué que les Laotiens n’étaient pas les rois de l’organisation... Après avoir posé nos affaires dans notre chambre (qui soit dit en passant n’avait pas de carreaux aux fenêtres, ce qui laissait présager une bonne dizaine de piqûres de moustiques), nous nous sommes rendues compte quand deux autres françaises sont rentrées dans la chambre qu’on nous avait assigné les mêmes lits… De fait, le gérant ne tient aucun registre des lits occupes, il se contente de passer dans les chambres afin de voir quels lits « semblent » occupés. Nous avons donc du trouver le fameux gérant et nous installer dans une autre chambre.
Le soir, nous nous sommes contentées d’arpenter le marché de nuit de long en large afin de faire de nouvelles emplettes, nous avons discuté avec d’autres hôtes de l’auberge près du feu de bois et je suis partie me coucher… Pour être réveillée une heure plus tard par Sophie, qui avait trouvé quelqu’un dans ce qui était sensé être son lit… Le gérant maléfique avait visiblement encore frappé, et il a fallu qu’elle aille le réveiller à minuit pour qu’il lui trouve lit et couverture! Quelle aventure, l’hôtellerie au Laos !
Dernier jour à Luang Prapang, les caves bouddhistes.
Pour notre dernier jour, nous sommes parties visiter deux grottes sacrées, remplies de statues plus ou moins grandes de Buddha. Nous avons pour ce faire emprunté une pirogue à moteur et avons fait une croisière sur le Mékong, en nous arrêtant à un village producteur de whisky et de tissus, dans lequel nous avons aussi trouvé un joli temple.

Nous sommes ensuite arrivées à la grotte, et nous avons grimpé les nombreuses marches pour aller admirer les centaines de Buddhas. Encore de nos jours ces grottes sont utilisées dans des cérémonies annuelles.
La encore les paysages étaient tout bonnement magnifiques (surtout lors du retour en bateau, la brume s’étant levée) mais le charme et l’atmosphère spirituelle des lieux étaient gâchés par le nombre impressionnant de touristes ainsi que par les essais continus des vendeurs de rue, virant au harcèlement.
Nous avons rencontré un couple de canadiens d’une soixantaine d’années, et ils nous ont confié qu’ils étaient déjà venus à Luang Prapang il y’a de cela près de 20 ans, et qu’ils peinaient à reconnaître la ville qu’ils avaient tant aimé : trop de touristes et par consequent de « business à touriste », de minivans privés, de droits d’entrée etc… Bien dommage de gâcher ainsi une si belle ville.
En rentrant, nous avons mangé dans un petit restaurant sur les rives du Mékong puis nous nous sommes perdues dans les rues de la ville avant de revenir à l’auberge où j’ai récupéré mes affaires, avant de monter dans un tuktuk pour rejoindre la gare de bus. Sophie et moi nous séparions en effet pour quelques jours: elle voulait aller à Den Phien Phu (?) quand je souhaitais aller directement à Hanoi. Je montais donc dans un bus dans lequel j’allais passer 24 heures, et me préparai à un voyage éreintant… Je n’avais pas idée à quel point ! La suite au prochain épisode.